Page:Hamilton, Jay, Madison - Le Fédéraliste, 1902.djvu/73

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Pour le Journal Indépendant.

LE FÉDÉRALISTE, No III


(jay)


Au peuple de l’État de New-York :


Ce n’est pas une observation nouvelle que les peuples de tous les pays, comme les Américains (lorsqu’ils sont intelligents et éclairés), adoptent rarement, ou conservent pendant peu d’années une opinion erronée sur leurs intérêts. Cette confédération doit inspirer du respect pour la haute opinion que les Américains ont si invariablement et si uniformément conservée de l’importance qu’il y avait pour eux de rester fermement unis sous un seul gouvernement fédéral, investi de pouvoirs suffisants pour tous les objets d’intérêt général et national. Plus je recherche, plus je considère attentivement les raisons qui ont donné naissance à cette opinion, plus je suis convaincu qu’elles sont pressantes et décisives.

Parmi les objets qui méritent l’attention d’un peuple sage et libre, le premier semble être le soin de sa sûreté. La sûreté du peuple tient sans doute à