Page:Hamilton, Jay, Madison - Le Fédéraliste, 1902.djvu/110

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Du New-York Packet, mardi 20 novembre 1787.

LE FÉDÉRALISTE, No VIII


(hamilton)


Au peuple de l’État de New-York :


Nous affirmons donc comme une vérité démontrée que les États particuliers, en cas de désunion ou de quelque combinaison qui puisse se former des débris de la Confédération général, seraient soumis à ces vicissitudes de paix et de guerre, d’amitié et d’inimitié qui sont le lot de toutes les nations voisines, lorsqu’elles ne sont pas réunies sous le même gouvernement. Entrons dans quelques détails sur certaines conséquences qui découleraient d’une semblable situation.

La guerre entre les États, dans la première période de leur existence isolée, serait accompagnée de malheurs bien plus grands qu’il n’arrive dans les pays qui ont, depuis longtemps, des établissements militaires réguliers. Les armées disciplinées qui sont toujours sur pied dans le continent de l’Europe,