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DANGERS DE GUERUE ENTRE LES ETATS 4/ elles de l'importannce du crédit national, dont le< habitants n'ont que peu ou point d'intérêt immé- diat dans la question, éprouvent de rinditrérence,. sinon de la répugnance pour le paiement delà (îette ihtérieui'e, à quelques conditions que ce soit. Ceux-là seraient disposés à exagérer les difficultés d'une répartition. D'autres, dont les citoyens sont en grand nombre créanciers du gouvernement, pour une somme plus considérable que la portion de l'Etat dans la dette nationale, réclameraient avec énergie une garantie raisonnable et efficace. Les re- tards que leur feraient éprouver les premiers, exci- teraient le ressentiment des seconds. La fixation d'une règle serait, en même temps, ajournée par des divergences réelles d'opinion, ou par des retards in- téressés. Les citoyens des Etats intéressés crieraient, les puissances étrangères presseraient pour la satis- faction due à leurs justes demandes, et la paix des Etats serait exposée au double péril d'une attaque extérieure et d'une guerre domestique. Supposons surmontées les difficultés sur l'admis- sion d'une règle quelconque ; une proportion a été établie. Nous avons encore de bonnes raisons de croire que la règle admise pèserait sur quelques Etats plus que sur d'autres. Ceux qui soulfriraient de cette inégalité chercheraient, naturellement, à allé- ger leur fardeau ; les autres seraient tout naturelle- ment opposés à une revision qui aboutirait à aug- menter leur propre charge. Leur refus serait, pour les Etats réclamants, un prétexte trop plausible de refuser leurs contributions pour ne pas être saisi avec empressement ; et le non accomplissement par ces Etats de leurs engagements, amènerait des discussions amères et des altercations. Si même la règle adoptée s'accordait dans l'exé- cution avec les principes de la plus sévère équité, il