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le De Caelo II, 10, 291 a, 29, à un ouvrage d’un autre auteur et non à un ouvrage écrit par lui-même, il semble qu’il a dû composer un ἀστρονομικόν ou ἀστρολογικόν[1].

Parmi les ouvrages descriptifs sur les animaux, il n’y a peut-être d’authentiques que les ἀνατομαί et notre Περὶ τὰ ζῷα ἰστορία. — Les ἀνατομαί sont souvent citées par Aristote (Bonitz, Ind. 104 a, 4). Il nous indique lui-même qu’elles contenaient des dessins, et peut-être en était-ce la partie la plus importante. L’ouvrage est perdu et sans doute depuis longtemps. — Notre Histoire des animaux, en dix livres, est authentique, à l’exception du dernier : les neuf premiers sont souvent cités par Aristote ; le Xe, au contraire, contient une doctrine essentiellement anti-aristotélicienne, celle de germes féminins[2].

Au premier rang des livres explicatifs sur les vivants il faut placer le Περὶ ψυχῆς[3]. Il y a eu deux rédactions du second livre : des fragments de l’une d’elles ont été découverts par Torstrik dans le ms. E (Paris. no 1853)[4]. Mais c’est assez arbitrairement que Torstrik entreprend d’expliquer par le mélange des deux rédactions les fautes de composition, les répétitions surtout, dont il est choqué au livre III, voire au livre I ; car la preuve de l’existence de deux rédactions pour les livres I et III n’est même pas faite. Ajoutons d’ailleurs que les deux rédactions du second livre ne paraissent pas avoir présenté de différences considérables.

Au Περὶ ψυχῆς se rattachent naturellement plusieurs petits traités portant tous sur des fonctions communes à l’âme et au corps et connus sous le nom traditionnel de Parva naturalia. Commençons par parler de ceux d’entre

  1. Zeller, p. 90, n. 1.
  2. Zeller, p. 93, n. 1 et 91, n. 1.
  3. Pour les renvois d’Aristote à son Περὶ ψυχῆς, voir Bonitz, Ind. 102 b, 60 sqq.
  4. Voir la préface de son édition (Berlin, 1862). Ces fragments se trouvent à la suite du texte dans l’édition de G. Biehl (bibl. Teubner), et dans celle de G. Rodier (Aristote, Traité de l’âme, traduit et annoté, 2 vol., 1900 ; voir I, p. III sq. et passim dans le commentaire, vol. II). Cf. Zeller, p. 93, n. 2.