Page:Hamelin - Le Système d’Aristote.djvu/237

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

misses seraient négatives, la contingente se transformerait en une affirmative.

Dans les syllogismes où la prémisse nécessaire est une universelle négative, la conclusion est une assertorique.

VI. — Syllogismes de la 3e  figure, avec deux prémisses contingentes, ou une prémisse contingente et l’autre, soit assertorique, soit nécessaire.

Lorsque les deux prémisses sont contingentes, la conclusion naturellement est contingente. À part cela, et aussi qu’on peut obtenir une conclusion lorsque la mineure est négative, ou lorsque les prémisses sont négatives toutes deux (car l’une d’elles, contingente négative, peut toujours être transformée en affirmative), — les modes concluants sont les mêmes et se démontrent de la même manière que dans le syllogisme assertorique, par réduction à la 1re  figure. Le mode bOcArdO, dont Aristote ne dit rien, ne peut sans doute se démontrer par l’absurde.

Lorsque l’une des prémisses est contingente et l’autre assertorique, la conclusion est contingente. Les modes concluants sont les mêmes que dans le syllogisme assertorique, sauf que chacun se dédouble, puisque la contingente peut être, soit majeure, soit mineure, et qu’il y a des syllogismes à mineure négative contingente, ou à deux prémisses négatives. Aristote oublie qu’il ne peut démontrer par l’absurde le mode bOcArdO.

Si l’une des prémisses est contingente et l’autre nécessaire, les modes concluants sont les mêmes que dans le cas précédent Les conclusions affirmatives sont contingentes. Pour ce qui est des conclusions négatives, elles sont contingentes, si, dans les prémisses, c’est la nécessaire qui est affirmative ; elles sont, si l’on veut, assertoriques, lorsque, dans les prémisses, la nécessaire est négative.