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celle du syllogisme contesté et, pour mineure, la contradictoire de la conclusion contestée, nous aurions :

Il est possible que nul Β ne soit Α ;
Or il est possible que tout Γ soit Β ;
Donc il est possible que nul Γ ne soit Α.

Or cette conclusion n’est pas la contradictoire, elle n’est que l’aspect complémentaire de la proposition : Il est possible que tout Γ soit Α (37 a, 32-37). — D’une manière générale, tout syllogisme de la 2e  figure, à deux prémisses contingentes, devrait avoir une conclusion contingente, soit affirmative, soit négative. Or on démontre par des exemples que la prétendue conclusion contingente affirmative est, dans sa vérité, une proposition qui énonce une impossibilité et que la prétendue conclusion contingente négative est, dans sa vérité, une proposition nécessaire négative :

Il est possible que tout homme soit blanc ;
Or il est possible que tout cheval soit blanc ;
Donc il est possible que tout cheval soit homme.
Il est possible que tout homme soit blanc ;
Or il est possible que nul cheval ne soit blanc ;
Donc il est possible que nul cheval ne soit homme.

Quand on donnerait une autre place à la négative dans les prémisses, quand les prémisses seraient négatives toutes deux, on pourra toujours démontrer, en se servant de la même triade de termes, qu’il n’y a pas de conclusion. Pareillement, si l’une des prémisses est particulière ou indéterminée, ou si les deux prémisses le sont. Donc il n’y a pas de syllogisme de la 2e  figure à deux prémisses contingentes (37 a, 38-b, 18, fin du ch. 17).

Qu’advient-il lorsqu’une des prémisses est assertorique ? Admettons que l’une d’elles est négative. Si cette négative est la contingente, il n’y a pas de conclusion, quelle que soit d’ailleurs la quantité des prémisses. Cela se démontre à l’aide de la triade précédente. Si c’est l’assertorique qui