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deviez vous perdre infailliblement. J’ai voulu que tout cela ne fût qu’un rêve.

Sélika, une Phryné d’Amérique, s’est chargée de vous. J’ai défendu seulement ce qui vous eût laissé des remords. Avec beaucoup d’argent on fait tant de choses ! Je vous ai tué méchant pour vous faire renaître bon ; me le pardonnez-vous ?

— Je vous bénis, dit le jeune homme en lui couvrant les mains de baisers.

— Yetta ne sait rien.

Odysse se sentit défaillir. Cette joie, après tant de souffrances, c’était trop I Paulus le conduisit à une fenêtre qu’il ouvrit sur une terrasse.

Aussitôt Yetta accourut à eux et présentant sa joue rose à Odysse.

— Embrassez-moi, dit-elle, à présent que vous m’aimez.

Ce furent des larmes qui tombèrent sur cette joue satinée.

— Il pleure ! mon oncle !

— De joie, dit Paulus. Allons, venez, votre tante et Bazin vous attendent.