Page:Hall - Les trois chercheurs de pistes, 1886.djvu/65

Cette page n’est pas destinée à être corrigée.

ÎEtJfiS DE MSÎES 19

^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^****MAMna»tabà«^^^M-^^^ dans sa route vers la Meusq. Le chemin se prolongeait à travers la bruyère et’les bois pleins de beauté. Tout le long de ht route chantaient le loriot et le rossignol. . Dans ces solitudes, cet oiseau n’attend pas le crépuscule" pour lancer ses chants glorieux, et il semble que ces mélodies ont une plénitude que J’o^ entend rarement ailleurs. Le soir, où il aime le mieux à chanter, il jaillit des bois des jets de musique qui remplissent l’air.

Le loriot d’or, ou plutôt la grive dorée est un oiseau au brillant plumage ; le bec, la poitrine et la tète sont d’une couleur d’or foncé ; les ailes, les yeux et la queue, quoique d’un .noir éclatant, sont marqués et garnis de points d or et lustrés co’mme du satin. Son chant, qu’il répète tout le jour sur un ton bas, mais très doux, semble dire : " lorio ! lorio 1 ” .De là, le nom familier de loriot, que le paysan lui a donné. Mâle et femelle construisent leur nid suspendu, se balançant au souffle de la brise avec le feuillage, et si curieusement lié et cousu. * au milieu des feuilles, que l’œil le plus exercé peut à peine l’y trouver ;

A mesure que le jour croissait et que la chaleur devenait plus forte, je me plongeai plus avant dans l’ombre douce de la verdure jusqu’à midi. Alors que tout invitait au silence, j’attSgnis une magnifique clairière de six milles de longueur, droite comme le vol de la flèche, et dont la voûte de branches entrelacées était recouverte de feuilles. Cette toiture en forme d’arc était excessivement belle, et si rafraîchissante à toute lassitude, que l’œil se baignait dans ses flots de verdure, que la main voulait y toucher, et que l’oreille se délectait de silence.

Assurément, dis-je en moi-même, voilà bien un endroit fait exprès pour un repas arcadien.

Je sautai de mon cheval et l’attachai à un arbre. Je pris alors le panier lié à la selle, j’en tirai le contenu et l’étalai sur l’herbe. Quel bon repas d’anachorète était le mien 1 J’en iouissais à la façon d’un hermite :—un merveilleux sentiment