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sons pour effacer leurs traces et dépister ceux qui tenteraient de les poursuivre.

Ceci parut raisonnable au vieux trappeur mais si les pistes des sauvages étaient effacées, il n’y avait plus de possibilité de tenter une délivrance.

Sur délibération, les deux éclaireurs conclurent que les pistes empreintes sur la prairie avaient été faites à dessein de les tromper.

Ils abandonnèrent donc la piste et continuèrent leur course à travers le bois, courant de temps en temps vers le bord pour voir dans la plaine.

Aucun indice de la présence des Apaches ne se manifesta, et tout le jour s’écoula ainsi. Mais vers le soir, au loin, du côté du sud, ils aperçurent la bande des Apaches, ainsi que des traces indiquant qu’elle avait campé quelques heures, sous les arbres qui bordaient la rivière.

Nos trois amis étaient furieux, car ils étaient obligés de camper pour faire reposer leurs chevaux et il était probable qu’un troupeau de buffles effacerait la piste de leurs ennemis. À moins d’un mille du bois, l’herbe avait été toute foulée par des troupeaux de bisons qui s’étaient dirigés vers le sud.

« Vieux Rocher » et le Caddo étaient loin de s’imaginer qu’à une petite distance d’eux, Munroe se mourait en ce mo-