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VIII
INTRODUCTION

élevé, méritait de faire vivre le nom de Du Bois-Hus.

Le clergé de Bretagne, les ordres religieux, comptent dans leur rang des lettrés, qui ajoutent plus d’un fleuron à la couronne poétique de leur province. Dadier était carme, Aufray devint recteur de campagne ; un prêtre de Ploërmel, Messire Baudeville, dramatise la vie légendaire du saint patron de sa ville ; un jésuite de Nantes, le Père de Cériziers, écrit, sur le modèle de Boëce, qu’il avait paraphrasé d’abord, une Consolation mêlée de prose et de vers élégants, qu’entachent malheureusement les concetti ; un autre membre du clergé nantais, Jean Barrin de la Galissonnière, prélude à une pieuse vieillesse par des juvenilia, dont le moins compromettant et le plus littéraire est la traduction, souvent réimprimée, des Epîtres et Elégies d’Ovide ; l’évêque de Léon, Jean de Montigny, meurt à la fleur de l’âge, quand on pouvait croire que ses fruits passeraient les promesses des fleurs ; le vénérable Grignion de Montfort multiplie, dans un but d’édification, des cantiques simples et naïfs, au