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ALEXANDRE DE RIVIÈRE

avouant, dans son Avis au lecteur, qu’il avait composé son poème « sur le patron de celui de Palingene, » avait bien quelque droit, à cause du cachet tout personnel qu′il lui avait imprimé, de l’appeler sien ; imiter aussi librement, c’est souvent presque innover. Reste la question du lieu de naissance : Rivière, né à Paris, est mort dans cette ville, en 1618, à l’âge de 57 ans ; dans son épître dédicatoire à Charles de Cossé-Brissac, il nomme Paris sa patrie, mais la Bretagne, où il vécut toute sa carrière de magistrat, semble être devenue son pays d′adoption, il en parle à tout propos, il insinue même (à la fin du livre ix) qu’il avait, aux portes de Rennes, sur les bords de la Seiche, une maison de campagne où il passait ses vacances, son semestre loisir : n’avons nous pas le droit de revendiquer pour la Bretagne le poète, ou, au moins, le poème qui y a été conçu, qui s′y est développé, qui s′en est inspiré ? Hamilton et le prince de Ligne ont été des Français d’Écosse et de Belgique ; Rivière est un Breton de Paris, il nous appartient.

Le Zodiac (sic) Poétique ou la Philosophie de la vie humaine est un poème de quelques milliers de vers, qui parut à Paris, en 1619, un an après la mort de son auteur ; il est dédié « à haut et puissant seigneur Messire Charles de Cossé, comte de Brissac, conseiller du roy en ses conseils d’Estat et privé, chevalier de ses ordres, capitaine de cent hommes d’armes, mareschal et grand panetier de France et lieutenant général pour Sa Majesté en ses pays et