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POETÆ MINORES ARMORICI

Enfin, j’ai découvert, dans la riche bibliothèque de M. le marquis de Villoutreys, un marquis du Bois de la Musse, gentilhomme breton, auteur d’un sonnet adressé à « Monsieur de la Forge, Angevin, sur son Cercle des femmes sçavantes. » (Paris, Trabouillet, 1663.) Ce seigneur du Bois de la Musse est probablement celui que j’ai vu désigné, dans un acte du 9 février 1657, comme premier président de la Chambre des Comptes de Bretagne. Les deux quatrains de son sonnet, que j’ai transcrits, ne le cèdent pas, en préciosité, à la comédie de son ami de la Forge, dont une nouvelle édition doit paraître prochainement chez le libraire Henninger, à Heilbronn :

Que ton cercle me semble beau !
Il donne un nouveau lustre à tes muses galantes,
Et l’on verra ta gloire au-dessus du tombeau,
Tant que dans l’univers on verra des sçavantes.

J’admire ce riche tableau,
Et, dans ces images vivantes,
Si l’esprit est surpris des traits de ton pinceau,
Le cœur ne l’est pas moins de ces femmes charmantes.

Je ne cite pas les tercets, par charité, craignant qu’il ne se trouve un Alceste pour donner les étrivières au nouvel Oronte.


Tanguy Guégen, curé de Plouguerneau, auteur de plusieurs livres écrits en breton, a entremêlé de quelques noëls français un Recueil de noëls anciens

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