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POETÆ MINORES ARMORICI

Sortent présentement de ceste obscurité,
Pour se faire admirer de l’un à l’autre Pôle.

Docte La Devison, c’est par vostre moyen
Que ces astres bessons, patrons de nostre église,
Sont tirez de l’oubly : ainsi que ce Troyen,
Qui du milieu des feux retira son Anchise.

Je ne quitterai pas la Vie de S. Brieuc et l’article du Bibliophile Breton, sans constater que je me suis trompé en disant que François Auffray, le recteur de Pluduno, n’écrivit pas de vers depuis ses Hymnes et Cantiques (1625), jusqu’à sa mort (1652). En ces mêmes vies des SS. Brieuc et Guillaume, il se trouve des stances d’Auffray, également non réimprimées en 1874 ; ces stances ont sept strophes de six vers octosyllabiques ; je cite la première, qui sent toujours son Ronsard :

Bon Dieu ! que j’ayme ce volume,
Peint des traits d’une docte plume,
Et plein d’attraits délicieux !
Il semble, à chaque période,
Que c’est un second Hésiode,
Qui place au ciel ses demy-dieux.

Ce qui suit nous représente le bon chanoine La Devison versant « le musc et l’or  » image digne d’un temps où l’on recueillait les fleurs des vies des saints.

Un sieur Guérin, « advocat au Parlement, Breton, » a écrit, en tête d’Amour et Justice, tragi-comédie du sieur de Richemont (Paris, Claude Collet, 1632), huit vers, maladroitement entremêlés de termes juridiques, qui n’ont dû rien ajouter à sa réputation d’avocat.