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JULIENNE CUQUEMELLE

Dans le second volume, je remarque : les Mystères, et un dialogue des bergers sur la naissance du Christ, morceau plein de naïveté :

Damon porte à ce poupon
Langes et couvertures,
Et la charmante Alizon,
Sachant ce qu’il endure,
Lui porte ce qu’elle a de bon,
Pain, bois, farine pure.

Jeanne porte un agnelet,
Une bonne canette ;
Alcidon un mantelet,
Et l’aimable Lisette
Quelques fruits, du beurre et du lait,
Avec une poêlette.

Tircis.

Ah ! bergers, je n’ose entrer,
Car, parmi sa misère,
Je vois dans ses yeux briller
Une vive lumière ;
Allez les premiers l’adorer,
Je marcherai derrière, etc.

Puis vient l’adoration des rois mages.

Julienne a fait un acrostiche ; ce devait être alors une grande difficulté vaincue :

Jésus, mon tout, mon bien
Et le roi de mon âme,
Seul objet de ma flamme,
Uous êtes mon soutien.
Sans vous, tout ne m’est rien !