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COMTESSE DU MURAT

sujet même de l’opéra comique d’Aucassin et Nicolette. »

Un des derniers ouvrages de Mme Murat s’intitule : Histoires sublimes, et Allégories dédiées aux fées modernes, Paris, 1699. Delaulne. 2 vol. in-12. Suivant l’Histoire littéraire des Dames françaises, le Sauvage est le plus joli de ces derniers contes.

Nous avons lu, sur la première page des Histoires sublimes (collection de la bibliothèque de l’Arsenal), ces mots, écrits de la main de la comtesse :

« Ces contes sont de moy, la comtesse Murat, de qui j’ay plusieurs autres contes et romans très estimés ; ceux-ci sont les plus méchants. »

On possède encore, du même auteur, un Dialogue des Morts, un conte en vers, intitulé le Bonheur des Moineaux, des chansons, des poésies fugitives, publiées en 1757 par Moncrif ; on trouve, dans ce recueil, ce spirituel couplet, tant de fois répété :

Faut-il être tant volage ?
Ai-je dit au doux Plaisir :
Tu nous fuis, las ! quel dommage,
Dès qu’on a pu te saisir.
Le Plaisir, tant regrettable,
Me répond : Rends grâce aux dieux ;
S’ils m’avoient fait plus durable,
Ils m’auroient gardé pour eux !

Il existe, dans la collection du marquis d’Argenne, un manuscrit contenant des lettres de Mme Murat, de petits romans et des nouvelles.

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