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JEAN-BAPTISTE BABIN

(1662.)


Dans le recueil de 1662, où se trouvent les poésies de René de l’Espine, se rencontrent maintes pièces faites en l’honneur de ce dernier. Quelques autres pièces n’ont aucun trait au poète croisicais ; entre autres, deux sont de J.-B. Babin, conseiller du roi, trésorier de France et général des finances de Sa Majesté en Bretagne, à Nantes. Singulièrement supérieurs aux vers des poètes de profession, ceux de Babin ont une véritable élévation. La première pièce est un dialogue entre l’auteur et les cloches de Saint-Pierre de Nantes : « Un levier s’estant détaché d’un câble, comme l’auteur faisoit peser les cloches, la douleur qu’il en receut à l’un de ses pieds donna sujet à ces stances. » L’autre pièce est un sonnet qui a une valeur véritable. Le voici :

Chéris-tu le repos plus que toute autre chose ?
Ton esprit se plaît-il dans la tranquillité ?