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DU BOIS-HUS

de l’estude, je peux dire avecque franchise qu’elle a les bonnes inclinations qu’on reçoit de la naissance ; elle a quelque peu de naturel, si elle n’a pas assez d’art et de mode ; et si elle n’est pas assez heureuse pour parestre tout à fait belle, je croy qu’elle ne sera pas si disgraciée qu’on la juge tout à fait désagréable. » C’est là le ton de la bonne compagnie, et de cette littérature aristocratique qui n’a jamais cessé d’avoir, en France, d’illustres ou d’ingénieux représentants.

Je ne sais si j’aurai fait goûter Du Bois-Hus à quelques lecteurs ; je m’applaudis, quant à moi, et comme Français et comme Breton, de l’avoir exhumé.


Les recherches que mon érudit confrère, M. S. de la Nicollière-Teijeiro, a bien voulu faire dans les archives municipales de Nantes, jointes aux renseignements que M. F. Saulnier a extraits à mon intention des registres de l’ancien parlement de Rennes, m’ont permis d’arriver, sur la famille du poète Du Bois-Hus, aux conclusions suivantes :

La famille Hus ou Hux était bien bretonne, et, selon toute apparence, originaire du pays nantais. Nous en suivons la trace, dans diverses paroisses de Nantes, dès 1496, et pendant toute la durée du XVIe siècle. Gabriel Hux, qui, dans un acte de 1582, se qualifie