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RENÉ GENTILHOMME
SIEUR DE L’ESPINE
Né au Croisic en 1610, mort à Sucé en 1671[1]
entilhomme seulement par son nom plébéien ce poète croisicais naquit et
mourut dans la religion réformée, si tant
est qu’une religion ait jamais eu grande
part à une vie d’aventures singulières. À vingt-cinq
ans, page de la maison de Gaston d’Orléans, il vivait
près de ce prince dans ce château de Blois, enlaidi à
plaisir par Monsieur. C’est là que le poète, le vates,
se révèle. Un dauphin est pêché dans la Loire ; René
de l’Espine le présente à son maître, en lui prédisant
que cet animal est la preuve péremptoire qu’on verra
naître un dauphin fils du roi. Deux ans plus tard, la
foudre frappe le dôme du château, illuminant une
couronne royale et ne touchant pas une couronne
- ↑ Voir les Annales de la Société académique de Nantes, 1862. 1er semestre. « Les poètes du Croisic et de Blain, » par M. J.-L. Bizeul.
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