C’était le bonheur
Et l’ivresse !
C’était pour le cœur
La jeunesse !
De cette existence perdue
De bonheur me fait tressaillir !
Je me sens renaître à ta vue.
Pour calmer les maux de l’absence,
Chatons les chansons du pays !
Dansons les danses de Paris !
Dansons les danses de Paris !
La ronde de Florette !
Avec accompagnement d’orchestre chinois ! Faute de mieux.
Êtes-vous pauvre et plein d’ardeur.
Par charité, moi, je vous aime !
Êtes-vous riche ? eh bien ! de même,
Prenez un morceau de mon cœur !
Mais point de tristesse en vos yeux !
Je vous bannis de mon empire !
Toujours chanter et toujours rire !
C’est la loi de mes amoureux !
Valsons !
Polkons !
Sautons !
Dansons !
Vous qui, sur un triste refrain,
Parlez des tourments de votre âme
Et des ardeurs de votre flamme,
Passez, passez votre chemin !
Je n’aime pas le sentiment,
Et moi, Florette, je préfère
Le vin qui mousse dans mon verre.
La chanson qui chante gaîment !
Valsons !
Polkons !
Sautons !
Dansons !
Ah ! notre pauvre vie parisienne !… Mais comment échapper à ces horribles tourments ? (Solennellement.) Madame, as-tu du cœur ?
Tout autre qu’un Français l’éprouverait sur l’heure.
Elle a fait ses classes !… Alors jouons le tout pour le tout ! J’ai déjà échoué dans dix-huit tentatives d’évasion, je risque la dix-neuvième !
Mais si nous sommes surpris !
C’est la mort ! On me l’a bien promis !
Hélas !
Tu trembles !
Eh bien ! non ! fuyons !
Fuyons, et sans perdre une seconde ! Fè-ni-han et les Conjurés s’avancent de ce côté ! Fuyons de celui-ci et reprenons pour nous donner du cœur.
Polkons !
Sautons !
Dansons !
Scène III.
Raca ! raca ! raca !
Scène IV.
Raca ! Raca ! Raca ! (Puis il se lève, et s’avançant sur le milieu de la scène.) Sang et tonnerre ! (Il agite violemment son chapeau chinois.) Ô avilissement et profanation de la dignité humaine !… Opprobre ! misère !