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purulent et corrosif s’effectuant par la vulve. Une couleur morbide, jaune, pâle, rouge, ou bleuâtre du vagin et du pénis. Un état catarrhal de la conjonctive, de la pituitaire, et un engorgement des ganglions inguinaux et sous-glossiens. Une sensibilité marquée des reins et de la croupe, avec embarras dans les mouvements de l’arrière-main.

Plus tard on remarque des symptômes d’arthrite, des paralysies du mouvement, des atrophies, des éruptions de boutons ecthymateux ou pseudo-farcineux. Enfin, il arrive quelquefois que par suite des attitudes vicieuses que prennent les animaux, il y luxation de l’articulation coxo-fémorale, ou bien des fractures spontanées, lesquelles surviennent facilement, car les os se ramollissent.

Mais enfin, bien pénétrés des symptômes qui caractérisent la maladie, les praticiens parviendront à la reconnaître ; et dans le doute il sera bon d’être prudent, car on devra se rappeler que la maladie du coït exige des mesures de police sanitaire, apportant la perturbation dans la reproduction chevaline de toute une contrée. L’erreur ne serait pas grande dans les temps en dehors de la monte ; mais au printemps, si le vétérinaire la méconnaissait, sa responsabilité deviendrait grande, tout en éprouvant de grands désagréments par suite des circonstances fâcheuses survenues par son erreur de diagnostic. Dans ces cas on ne peut donc trop recommander la prudence et la circonspection.


Pronostic. Le pronostic doit être basé sur la période à laquelle est parvenue la maladie et sur la constitution de l’animal. Bénigne, la guérison est facile et entraine peu de frais, quelquefois même la cure se fait-elle sans avoir recours aux agents thérapeuthiques. Mais si l’affection se montre dans ses caractères de malignité, si surtout la faiblesse de l’arrière-train a paru, le vétérinaire ne devra entreprendre de