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œdémateux froid aux lèvres de la vulve et aux mamelles, œdème non uniforme, car généralement l’engorgement est plus considérable dans une lèvre que dans l’autre. Les lèvres de la vulve sont relâchées, s’éloignent à leur commissure inférieure et laissent ainsi légèrement poindre le clitoris. La vulve est le siège d’un écoulement plus ou moins abondant, d’une matière visqueuse jaunâtre qui se concrète, salit les crins de la queue, les cuisses et corrode les lèvres de la vulve. La muqueuse vulvo-vaginale semble ridée, et est d’un pâle tirant sur le jaune, ou d’un rouge violacé, en un mot, elle est comme marbrée. On y constate en outre de petites saillies jaunâtres de la grosseur d’une tête d’épingle ou d’un petit pois, saillies qui s’ulcèrent ; mais ces ulcères sont superficiels et se cicatrisent vite.

D’autres fois on y observe des sortes de plaques violacées, comme une pièce de 25 centimes à 50 centimes. Ce sont ces plaques que j’ai constatées dans le département des Landes. Dans cet état, la marche de la maladie est souvent entravée, soit par des soins intelligents ou soit par l’effort de la nature, et la guérison est radicale dans l’espace de quinze jours, trois semaines à un mois.

Mâles. La maladie est moins fréquente chez les mâles que chez les femelles, cela est naturel, puisqu’il y a moins de mâles qui coïtent. Trois cas de ce genre se sont présentés dans la vaine pâture de l’arrondissement de Dax.

Pour symptômes locaux on constate une inflammation oedémateuse des organes de la génération. Les bourses, le fourreau, le pénis sont tuméfiés, mais non uniformément. Cet engorgement peu douloureux reste limité à ces organes ou progresse dans son étendue et son intensité. Peu développé d’abord, il peut survenir des paraphymosis ou des phymosis, et la tuméfaction s’étend au périnée, sous le ventre, aux