Page:Hafiz - Quelques Odes, traduction Nicolas, 1898.djvu/67

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 47 —

dans nos poétiques narrations, il n’est question que de charmes et d’attraits.


Ton cœur de pierre sera-t-il enfin une fois au moins touché par nos lamentations cuisantes, par nos soupirs brûlants, qui, la nuit, nous tourmentent ?


Le zéphyr doucement éparpilla tes belles tresses et mes yeux, à cette vue éblouis, furent aussitôt envahis de ténèbres. Voilà, cruelle, tout le profit qui m’est revenu de l’admiration que m’inspira ta belle chevelure.


La flèche de mes soupirs franchit les limites du monde. Ô Hafiz[1], tais-toi donc,

  1. D’autres manuscrits offrent, à mon sens, une meilleure leçon, en remplaçant ici les mots : ô Hafiz, par : ô amie. Le poète dit, en effet, que la flèche de ses soupirs franchit les limites du monde et il invite