à savoir ses nombreuses lacunes et ses documents incomplets.
Il ne nous est plus possible de nous étendre ici sur les recherches toutes récentes et fort intéressantes concernant la question de la descendance du singe ; cela serait, d’ailleurs, de peu d’importance pour le but que nous nous proposons, car toutes les conclusions générales sont d’accord pour faire descendre l’homme des primates, de quelque manière qu’on imagine, hypothétiquement dans le détail, les diverses lignes de l’arbre généalogique du singe. Par contre, une question qui, aujourd’hui, présente encore pour nous le plus grand intérêt, est celle de savoir comment la forme la plus moderne du darwinisme, celle qu’Escherich a si bien mise en lumière sous le nom de théorie ecclésiastique de la descendance se concilie avec ces questions, les plus importantes du darwinisme ? Qu’en dit son représentant le plus avisé, le père Jésuite Erich Wasmann ? Le dixième chapitre de son livre, dans lequel il traite très à fond de « l’application de la théorie de la descendance à l’homme » est un chef-d’œuvre de science jésuitique, calculé en vue de déformer les vérités les plus évidentes, et de dénaturer toutes les expériences, si bien qu’aucun lecteur ne puisse arriver à se faire une idée nette. Quand on compare ce dixième chapitre au neuvième et précédent, dans lequel Wasmann s’appuyant sur des recherches personnelles tout à fait remarquables avait défendu la théorie de la descendance comme une vérité indéniable, on comprend à peine qu’un seul et même auteur ait écrit les deux chapitres — ou plutôt on le comprend en se plaçant au point de vue de saint Ignace de Loyola