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XXXVI


Lune, lune fantasque, ô peu discrète amie,
Pourquoi nous suivais-tu dans la marche endormie
De ce fiacre banal où tantôt nous faisions
Le tour du lac désert qu’argentaient tes rayons ?
Pourquoi, lorsque pressant mes lèvres sur les siennes,
J’oubliais un moment mes douleurs anciennes,
Lorsque son sein troublé battait contre mon cœur,
Pourquoi, Lune, pourquoi ton clair rayon moqueur