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jusque sur les tenders. Mon frère supposa qu’ils avaient dû s’emplir hors de Londres, car à ce moment la terreur affolée des gens avait rendu les gares terminus impraticables.

Ils firent halte près de là, pendant tout le reste de l’après-midi, car les émotions violentes de la journée les avaient, tous trois, complètement épuisés. Ils commençaient à souffrir de la faim : le soir fraîchit, aucun d’eux n’osait dormir. Dans la soirée, un grand nombre de gens passèrent à une allure précipitée sur la route, près de l’endroit où ils faisaient halte, des gens fuyant des dangers inconnus et retournant dans la direction d’où mon frère venait.