Les Indiens se défendirent très-bravement ; mais les Américains les chargeant à la baïonnette, ils n’eurent d’autre ressource que de se retrancher dans les buissons et dans les taillis qui se trouvaient derrière eux ; on les y poursuivit et, après un combat qui dura plus de trois heures, ils furent complètement battus. Nos troupes, maîtresses des villages, les brûlèrent et ensuite retournèrent sur leurs pas. Nous eûmes dans cette affaire onze hommes tués et cinquante blessés ; parmi ces derniers se trouvait le général. L’ennemi perdit plus de deux cents guerriers ; on trouva au nombre des morts le roi des Antossées et celui des Tallassées.
Il y avait tout lieu d’espérer que ce juste et sévère châtiment ramènerait les Indiens à la raison, et qu’ils comprendraient enfin quelle folie il y avait de leur part à vouloir lutter contre nous ; mais il n’en fut rien ; ces malheureux toujours égarés par de perfides conseils continuèrent les hostilités, et les Américains se virent forcés d’agir envers eux avec une rigueur qui seule pouvait mettre un terme à la guerre.
Dans le mois de décembre, le général Claiborne marcha contre les bourgades Eccana-