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diplomates qui déjà s’étaient rendus en Europe lorsqu’il avait été question de la médiation russe, le président nomma Henry Clay, Jonathan Russel et Albert Galatin, pour aller à Gothembourg entama la négociation proposée. On espérait peu de chose de cette négociation ; il était aisé de voir que l’Angleterre la ferait traîner en longueur, et que sa seule intention était de gagner du temps. Néanmoins le gouvernement des États-Unis voulut prouver qu’il ne négligerait jamais aucun moyen de faire cesser l’effusion du sang et tous les maux de la guerre.

En dépit des vociférations, vraiment scandaleuses, qui s’étaient fait entendre au sein même du congrès, on s’apercevait chaque jour que la guerre devenait de plus en plus nationale. La conduite atroce de l’ennemi, le refus de la médiation russe, enfin, plus que tout cela, nos victoires navales, tout avait échauffé les cœurs, et inspiré les sentiments les plus patriotiques. L’Angleterre ne tarda pas à se plaindre de ce que ceux qu’elle considérait, en Amérique, comme ses amis, se réjouissaient de ses défaites ; elle les accusa d’infidélité, d’inconstance, parce qu’en eux l’amour de la patrie avait triomphé de la haine qu’ils portaient aux