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attiré la désapprobation, non seulement du gouvernement, mais de la nation entière. À cette communication sir George répondit le 10 février. « Que c’était avec satisfaction qu’il avait reçu l’assurance que la conflagration de Newarck n’avait point été autorisée par le gouvernement, et avait excité l’indignation des Américains ; que si quelques outrages, dépassant les bornes de justes représailles, avaient été commis à la suite d’un acte si barbare et si peu motivé, on devait les attribuer à la fureur des malheureux qui m’avaient eu tant à souffrir de cet affreux événement, »

La différence des principes qui servaient de base à la conduite des Américains et des Anglais est frappante. Les premiers, jamais n’avaient voulu user de représailles au sujet des horreurs commises par les officiers ennemis, attendu qu’ils considéraient ces horreurs comme non autorisées par le gouvernement britannique. Les Anglais, au contraire, vengeaient de suite les violations des lois de la guerre dont ils avaient à se plaindre, sans attendre de savoir si elles étaient ou non sanctionnées par le président des États-Unis. Si les Américains avaient agi de la même manière