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ment déplorer, et qui excita un mécontentement universel dans les États-Unis. Il existait un charmant village nommé Newarck, qui, par sa situation sous la volée des batteries du fort George, pouvait grandement faciliter l’approche des troupes qui voudraient assiéger ce fort ; en conséquence, le ministre de la guerre, pendant qu’il était sur les lieux, avait autorisé le général à brûler le village en cas de siège, pour ôter tout abri à l’ennemi.

Le général M’Clure, comprenant mal le sens véritable de cette ; autorisation, crut devoir détruire le village sans aucune nécessité avant d’évacuer le, territoire ennemi ; aussi après avoir donné le temps aux habitants d’emporter tous leurs effets, il livra Newarck aux flammes, et toutes les maisons ne tardèrent pas à être réduites, en autant de monceaux, de cendres. Le gouvernement, aussitôt qu’il eut connaissance de cet acte, s’empressa de le désavouer. Dès le 6 janvier, on adressa à sir George Prévost une copie authentique de l’ordre en vertu duquel M’Clure avait cru devoir agir, et à cette copie était jointe une déclaration portant, en termes formels, que l’incendie de Newarck n’avait point été autorisé, et que la conduite du général lui avait