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général dans l’armée des États-Unis, commandait l’arrière-garde : il pensa prudent de mettre à terre jusqu’à ce que la nuit fût devenue plus sombre. Ayant repris plus tard le courant du fleuve, il fut aperçu par l’ennemi qui fit sur lui un feu terrible. Cependant il continua sa route ; et le lendemain toute la flotille fut rendue à dix heures du matin au lieu de sa destination, sans qu’aucune des trois cents barges qui la composaient eût reçu de dommages considérables. Aussitôt on dépêcha un courrier au général Hampton, pour l’informer des mouvements de l’armée, et pour qu’il se préparât à coopérer avec elle.

Sur ces entrefaites, l’ennemi s’étant enfin aperçu des projets des Américains, mit tout en œuvre pour les contrecarrer ; et, le 7 novembre, au moment de passer dans un endroit où le lit du fleuve se rétrécissait beaucoup, on aperçut que la rive était couverte de troupes et artillerie. Ce qui augmentait encore les difficultés, c’est que le général, dont la maladie avait fait de rapides progrès et était devenue très dangereuse, ne pouvait déployer son énergie accoutumée, et diriger par lui-même le passage de la flotille. On avait déjà perdu une demi-Journée à remettre à flot deux