Page:HM BrackenridgeHist. guerre USA angleterre V2.djvu/15

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

vant de cette intention, fit de suite revêtir les palissades de sacs de sable et de farine, de sorte qu’elles furent peu endommagées ; en même temps il plaça sur ce point son unique canon qui n’avait pas encore tiré, et qu’on chargea de mitraille et de biscayens jusqu’à l’embouchure. Après que les Anglais eurent continué leur feu pendant plus d’une heure, cinq cents d’entre eux s’avancèrent en colonne serrée sur le point qui, à ce qu’ils pensaient, ne pouvait plus faire de résistance. Pour mieux assurer leur succès, Proctor fit de fausses attaques contre les autres parties du fort, afin de diviser sa petite garnison. La colonne anglaise, cachée par la fumée, approcha jusqu’à vingt pas des lignes sans avoir été aperçue, et se disposait à monter à l’assaut quand la mousqueterie, vive et meurtrière, des Américains jeta un instant le désordre dans ses rangs. Le colonel Short, qui commandait cette colonne, eut bientôt rallié ses gens ; et, sautant dans le fossé, il s’écria : « Suivez-moi, et point de quartier à ces damnés Américains ! ». À peine ces détestables paroles ? lui étaient-elles échappées, que les Américains démasquèrent leur canon, le tirèrent à bout portant, tuèrent ou blessèrent la plupart des assaillants qui s’é-