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visionnement de l’armée ennemie ; mais, relativement aux autres parties de sa conduite, et notamment à la destruction de plusieurs habitations particulières, Campbell fut condamné à l’unanimité, bien que, dit le jugement, cet officier trouvât en quelque sorte son excuse dans l’exemple donné par l’ennemi, en mettant à feu et à sang tous les villages situés sur le Niagara ; mais dans l’opinion de la cour, « des représailles de la part d’une nation loyale et généreuse ne devaient avoir lieu qu’avec la plus grande réserve, et jamais sans un ordre exprès et formel du chef du gouvernement. »

La guerre, jusqu’à l’époque où nous l’avons amenée, n’avait eu aucun résultat décisif : nous avions cueilli de brillants lauriers sur l’océan ; nos victoires dans le nord-ouest et sur les lacs avaient vengé nos premiers affronts ; l’ennemi, malgré ses nombreuses et cruelles déprédations, avait pu s’apercevoir combien il était difficile de pénétrer et de s’établir sur notre territoire. La non-réussite de la dernière expédition dirigée contre le Canada nous avait ôté, il est vrai, tout espoir de rien faire d’important de ce côté, au moins pour le moment ; mais par compensation l’heureuse issue de la guerre contre les Indiens du nord et du sud avait diminué de beau-