Page:HM BrackenridgeHist. guerre USA angleterre V2.djvu/109

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

commencèrent l’attaque ; mais ils furent si chaudement reçus, le fort leur envoya des volées si meurtrières, qu’ils furent contraints de remettre à la voile, abandonnant derrière eux deux de leurs galères qui, à raison des nombreuses avaries qu’elles avaient éprouvées, ne pouvaient plus manœuvrer. Le commodore anglais, après le mauvais succès de cette entreprise, se retira avec toute sa flotte vers la partie inférieure du lac, de sorte que M’Donough, qui, à force de travail, était parvenu à faire sortir quelques-uns de ses navires, ne trouva plus aucun ennemi à combattre.

Reportons maintenant nos regards vers les rives du lac Ontario : là, pendant l’hiver et le printemps, on avait mis la plus grande activité dans les préparatifs qui devaient assurer à l’une ou l’autre des puissances belligérantes la prépondérance navale. Les Anglais paraissaient croire qu’ils ne pouvaient l’obtenir qu’en construisant des navires plus forts et plus nombreux que les nôtres ; et il y avait entr’autres sur les chantiers de Kingston un vaisseau dont les dimensions surpassaient tout ce qu’on avait vu dans ces parages. Le commodore Chauncey, pour maintenir autant que possible l’égalité en-I tre les forces des deux floues ; se vit dans l’ob-