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connue, que déjà une autre lui succédait. Nous allons donc continuer à en faire le récit.


    torze l’Annibal, qui s’était échoué en voulant passer à terre de la division française. Le vaisseau le Pompée, qui s’était aussi échoué, et qui avait également amené, ne put être amariné pendant le combat ; et à l’aide de la frégate anglaise, il fut remis à flot, et prit la fuite avec les quatre autres vaisseaux de Saumarez.

    Le 20 août 1810, les frégates la Bellone, capitaine Dupéré ; la Minerve, capitaine Bouvet ; et la corvette le Victor, capitaine Morice, revenant de croisière avec deux prises, le Windham et le Ceylan, bâtiments de la compagnie des Indes, se présentèrent devant le grand port de l’île de France. La frégate anglaise la Néréide était mouillée dans la passe, et les forts qui dépendaient cette même passe étaient tombes quelques jours auparavant entre les mains des ennemis. Néanmoins, le capitaine Dupéré, qui commandait la division française, donna l’ordre de forcer l’entrée de la rade. Cette opération réussit parfaitement, maigre le feu continuel des forts et de la Néréide ; et la division française alla, le 21 au matin, s’embosser dans le fond du grand port. À peine avait-on eu le temps de mettre à terre les nombreux prisonniers qui encombraient les navires français, que trois autres frégates anglaises, le Syrius, la Magicienne et l’Iphigénie, attirées par la canonnade qui avait eu lieu, vinrent rejoindre la Néréide. La capitaine Dupéré se disposa aussitôt au combat, qui ne fut cependant livré que le lendemain 22 août. Ce combat, d’autant plus sanglant