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rien effectuer contre Malden par la difficulté de transporter son artillerie. À ceci on peut répondre que tout est difficile pour l’homme sans talent. Enfin, il ajoutait que la garnison anglaise ayant reçu d’énormes renforts, et le général Hall, de Niagara, lui ayant annoncé qu’il ne pouvait lui fournir aucun secours, il ne lui était resté d’autre ressource que de repasser à Détroit, c’est-à-dire, d’abandonner les Canadiens, qui, d’après ses promesses, s’étaient placés sous sa protection ; de fuir avant même que l’ennemi eût essayé de l’attaquer, et de l’encourager ainsi à suivre un projet dont cette fuite honteuse avait seule pu lui suggérer l’idée.

Mais la partie la plus travaillée de cette défense, celle où brillait la métaphore, celle enfin où le général laissait à son imagination prendre tout son essor, c’était lorsqu’il faisait ; le dénombrement des divers Indiens qui servaient d’auxiliaires aux Anglais. Suivant lui, l’essaim septentrional, comme il l’appelait, était sorti tout entier de sa ruche ; les Winnebagos, les Wyandois, les Hurons, les Chippewais, les Knistesnoos, les algonquins, les Pottowatomies, les Sachs, les Kickapoos ; et enfin les Indiens de toutes les tribus