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l’ennemi s’avançait lentement, mais sans s’arrêter ; il paraissait ou braver ou ne pas connaitre le danger qu’il courait, ou plutôt il faut dire qu’il puisait une nouvelle audace dans le mépris que devait lui inspirer un général qui avait si lâchement abandonné Sandwich quelques jours auparavant. Dans le même temps, nos compatriotes étaient pleins du doux espoir de rétablir enfin leur réputation dans tout son lustre, et ils attendaient avec l’impatience la plus vive le signal du combat. Mais qui pourrait dépeindre le désespoir qui s’empara de ces braves gens, quand ils récurrent l’ordre de rentrer dans le fort, et quand on fit défendre à l’artillerie de tirer au moment même où tout faisait croire que les Anglais marchaient a une destruction certaine ! tous nos Soldats, ainsi qu’une multitude de femmes et d’enfants, furent entassés dans le fort, devenu trop peu spacieux pour les contenir. Là, les troupes reçurent l’ordre de déposer leurs fusils en tas, et au grand étonnement de tous un pavillon blanc, signal de soumission fut arboré sur les murs. Les assaillants, non moins surpris d’une pareille reddition, envoyèrent un officier pour s’assurer si elle était réelle ; de suite on conclut une capitulation dans laquelle