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mais les Indiens s’étant mis à l’abri dans les bois qui bordaient le chemin, s’y maintinrent avec la plus grande opiniâtreté. Les Anglais s’étant ralliés revinrent à la charge, et le combat continua quelque temps avec un courage égal de part et d’autre.

La conduite tenue par nos compatriotes dans cette circonstance, est vraiment digne d’admiration ; car l’homme le plus courageux aurait pu faiblir en se voyant ainsi attaqué de tous (côtés par plus de cinq cents Indiens, peints de la manière la plus hideuse et hurlant comme des bêtes féroces, et ayant en même temps à faire face à un corps de troupes réglées. Toutefois sans tenir aucun compte ni des cris des Indiens ni de la mousqueterie des Anglais, le commandant américain repoussa toutes les attaques ; et ses troupes, sans avoir dans toute l’affaire perdu un pouce de terrain, forcèrent à la fin les ennemis à la retraite. Ils se retirèrent lentement et, littéralement parlant ; à la pointe de la baïonnette jusqu’à Brownstown. Là ils s’embarquèrent à la hâte sur des bateaux qui avaient été préparés d’avance pour les recevoir, et il est probable que si cette précaution n’eût pas été prise, ce corps entier serait tombé entre les mains des Américains. La perte du