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que nous eûmes plus tard à supporter, et dont nous aurons à faire le triste récit.

Depuis quelques années, l’esprit militaire s’était graduellement répandu au sein de la nation. Partout on avait mis le plus grand soin à discipliner des compagnies de volontaires ; partout on voyait naître l’émulation entre les citoyens, et tous cherchaient à exceller dans les exercices militaires ; mais l’organisation de l’armée de ligne était loin d’offrir une apparence aussi flatteuse : en vain le congrès avait-il autorisé l’enrôlement de vingt-cinq mille hommes ; le nombre d’individus sans moyens d’existence, et par conséquent forcés par la nécessité à se faire soldats était si peu considérable, qu’on avait trouvé impossible de remplir de cette manière les cadres de l’armée. Au moment de la déclaration de guerre les hommes sous les armes montaient à peine à cinq mille, et encore se trouvaient-ils dispersés sur toute l’étendue de notre immense territoire. Pour remédier à ce fâcheux état de choses, le président fut autorisé à accepter les services de cinquante mille volontaires, et à appeler sous les armes cent mille miliciens : on ne pouvait guère compter sur une pareille force que pour la défense