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guerre seront souvent entravées par l’opposition de la partie la plus riche et la plus éclairée de la population. Voyez, s’écriaient-ils, nos ports sur l’Atlantique exposés à tous les dangers, les états du Sud ouverts sans défense aux incursions d’une multitude de maraudeurs, et enfin, spectacle effroyable ! nos frontières occidentales en proie au carnage et à la dévastation, suite nécessaire de la guerre des Sauvages  !

D’autres personnes voyaient les choses sous un point de vue plus favorable ; elles espéraient que bientôt le Canada deviendrait notre conquête, que les Florides, si l’Espagne se joignait a l’Angleterre, tomberaient également en notre pouvoir ; qu’ainsi, nous serions débarrassés de voisins inquiets et incommodes, et que nous mettrions à fin pour toujours ces hostilités affreuses dans lesquelles nous avions été si souvent engagés avec les Sauvages. Certainement ces espérances paraissaient bien fondées ; mais alors nous ne connaissions pas combien nous manquait l’expérience si nécessaire pour bien mener les opérations de la guerre, et nous ne savions même pas comment user de la vaste étendue de nos ressources. C’est à cette double ignorance que doivent s’attribuer les calamités