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leur promettant la liberté ; mais, peu après, il les envoya aux Antilles où il les fit vendre sans tenir aucun compte de sa promesse.

Les côtes du Nord, sans avoir eu à souffrir des déprédations aussi épouvantables que celles dont les rivages de la Chesapeake avaient été le théâtre, gênées dans leurs communications, souvent attaquées par l’ennemi, ne sentirent que trop les funestes effets de la guerre. New-Yorck, depuis le printemps, était bloqué de près. Les frégates les États-Unis et la Macédonienne, et la corvette le Hornet, qui se trouvaient dans ce port, essayèrent au mois de mai d’en sortir pour aller en croisière ; mais les forces supérieures de l’ennemi les empêchèrent de mettre ce projet à exécution, et dans une nouvelle tentative que ces bâtiments firent le premier juin, ils furent contraints de se réfugier à New-London. Cette place avait peu de fortifications ; mais aussitôt six cents miliciens arrivèrent pour défendre l’escadre : Je commodore Decatur débarqua quelques canons qu’il mit en batterie sur le rivage, et, après avoir allégé ses navires, il parvint à les faire remonter assez haut dans la rivière, de manière à ce qu’ils fussent à l’abri des insultes