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la révolution, souvenir qu’il était de leur politique d’effacer, fut réveillé dans toute sa force ; en un mot, si le désir de la Grande-Bretagne était de faire naître une haine invétérée dans le cœur d’un peuple libre et puissant, elle ne pouvait employer de meilleurs moyens. Taire de pareilles horreurs, parce que maintenant nous sommes en paix, serait manquer à tout ce que nous prescrit l’impartiale histoire : chercher même à adoucir, traiter avec indulgence une telle complication de crimes, serait un véritable scandale, et autant vaudrait-il désormais confondre ensemble la vertu et les vices les plus hideux !

Tout annonçait qu’aussitôt le printemps, nos côtes de l’Atlantique allaient devenir le théâtre d’une guerre de ruine et de dévastation. On parlait hautement de nous amener, par un châtiment terrible, à une prompte soumission ; et la conduite des Anglais à Copenhague ne nous donnait que trop lieu de craindre que nos riches et florissantes cités maritimes ne fussent réduites en cendres. Pour prévenir, autant que possible, de si grands malheurs, et dans l’incertitude où on était sur le point qui serait attaqué, quelques corps de troupes de ligue furent stationnés de distance en distance le long