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décisive était le plus cher désir du commodore Chauncey, et le but constant de ses efforts. Ces habiles officiers montrèrent les plus grands talents dans ces diverses évolutions, et il n’y eut qu’une voix sur les éloges que chacun d’eux méritait.

Le 7 août, les deux flottes se trouvèrent en présence. Le commodore Chauncey, qui était au vent, laissa arriver et rangea la ligne ennemie ; quand il fut par le travers du navire de tête, il tira quelques coups de canon pour s’assurer s’ils portaient, mais les boulets n’atteignant pas le but désiré, il revira et prit les amures à tribord ; sa ligne de bataille était peu serrée, et les goélettes, qui formaient la queue, se trouvaient à six milles en arrière. Sir James Yeo vira aussi, et prit les amures au même bord que les Américains ; mais, s’apercevant bientôt que ceux-ci, sur l’autre bordée, le doubleraient facilement, il vira une seconde fois, et fit route au nord en forçant de voile. Le commodore Chauncey le poursuivit jusqu’à la nuit, et, comme ses goélettes se trouvaient très-éloignées, il fit le signal de ralliement général. Dans ce moment le vent commença à souffler avec une grande force, et sa violence augmentant de