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plainte bien plus grave et bien plus sensible, puisqu’il concernait la liberté individuelle de chacun de nos citoyens. Seule parmi les nations modernes elle ne considère pas le pavillon comme une sauvegarde suffisante pour ceux qui naviguent sous sa protection. Aussi la vit-on en pleine paix venir arracher de nos vaisseaux leurs meilleurs matelots, et les traîner en servitude. Un outrage, aussi intolérable eut d’abord pour prétexte de rechercher sur nos navires les déserteurs de la marine anglaise  ; ensuite on le continua pour presser, disait-on, les matelots anglais qui s’étaient engagés au service américain. Finalement chaque individu qui ne pouvait pas prouver sur le champ à l’officier anglais, chargé de la visite, qu’il était vraiment Américain de naissance, était, sans autre forme, emmené et retenu dans le plus odieux esclavage.

Aux remontrances qu’on lui fit sur un abus si contraire au droit des gens, l’Angleterre se borna à répondre qu’il lui fallait des hommes pour manœuvrer ses nombreux vaisseaux  ; — qu’elle combattait pour le maintien même de son existence  ; — que nous n’avions pas le droit de nous servir de