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elle ne peut disculper en rien le général ; car cette perte prouve seulement que la longueur de la mèche qui devait produire de si terribles effets avait été mal calculée, ou qu’on n’imaginait pas que les débris du magasin pussent être lancés à une si grande distance. Quoi qu’il en fût, la perte totale de l’ennemi monta à sept cent cinquante hommes ; des propriétés publiques, d’une immense valeur, furent détruites, et il en tomba encore entre nos mains pour plus de 500, 000 dollars. Le général Sheaffe, dans la promptitude de sa fuite, laissa derrière lui ses propres bagages, sa bibliothèque et tous ses papiers. Enfin, on peut dire que la prise d’Yorck fut une opération aussi brillante qu’avantageuse, et digne du brave Pike qui en avait donné le plan. Ce fut là le premier rayon de la gloire militaire à laquelle bientôt nos troupes surent atteindre, lorsqu’elles furent guidées par des officiers dont la guerre seule déploya et fit connaître les grandes qualités.

Le but de l’expédition étant pleinement rempli, les Américains évacuèrent Yorck le 1er mai, et s’embarquèrent de suite : néanmoins la flotte ne quitta son mouillage que le 8 ; et dans l’intervalle on dépêcha une