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corps et de l’esprit qui font le véritable héros. Déjà si distingué au printemps de sa vie, que de belles actions son âge mûr ne promettait-il pas ! Bon, affable dans toutes ses relations, strict observateur des devoirs du citoyen, son unique ambition était de contribuer à la gloire et au bonheur de sa patrie. Jamais officier n’eut de plus exactes notions de l’honneur, ni de la manière dont on doit adoucir les horreurs de la guerre. Il en donna une preuve frappante en proclamant dans ce jour mémorable, qui pour lui fut le dernier, que quiconque se permettrait le moindre brigandage, la moindre violence envers les Canadiens, serait à l’instant même puni de mort.

Le colonel Pearce, comme plus ancien officier, prit le commandement des troupes, et s’avança de suite vers les casernes dont le major Forsythe avait déjà pris possession. Le plan d’invasion n’était malheureusement connu que du commandant en chef, et de Pike qui avait été chargé de le mettre à exécution ; la mort ayant enlevé ce dernier, il y eut de l’hésitation sur ce qu’on devait faire, on perdit un temps bien précieux ; car nul doute que, si l’on se fût mis immédiatement à la poursuite de l’ennemi, toutes ses troupes, tous ses