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forces considérables dont on faisait parade ne l’effrayaient nullement, et qu’il savait à quoi s’en tenir à cet égard ; enfin, il termina en chargeant le major Chambers d’annoncer à Proctor que tant que lui Harrison aurait l’honneur de commander un poste américain, jamais il ne serait rendu à une force combinée d’Anglais et d’Indiens.

D’après cette réponse, le feu recommença des deux côtés avec une nouvelle vigueur. On vit les Indiens, pleins d’une hardiesse téméraire, monter sur les arbres les plus proches du fort, et de là, pouvant voir dans l’intérieur, tuer et blesser un assez grand nombre de nos gens.

Le 5 mai, un détachement, formant l’avant-garde des troupes conduites par le général Clay, arriva au fort, et annonça que ce général descendait en bateaux le Miami, et ne se trouvait plus qu’à quelques milles. Le commandant en chef lui envoya de suite l’ordre de débarquer huit cents hommes sur la rive gauche, pour attaquer et détruire les batteries que l’ennemi y avait ; tandis que de son côté il disposa une sortie dont le commandement fut confié au lieutenant-colonel Miller. Cette attaque simultanée était bien conçue, et son