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concitoyens durent la conservation de leur existence.

Woodward, qui avait été juge de la cour suprême des États-Unis, et qui alors résidait à Détroit, se rendit auprès de Proctor, et, du ton de la vertu indignée, il lui reprocha hardiment la mort de ses concitoyens. Sachez, s’écria-t-il, que la vérité sera connue, et que les crimes de cette épouvantable journée iront noircir les pages de l’histoire !

— Oui, la prophétie de Woodward s’accomplira, et la postérité, en lisant les événements dont nous venons de faire le récit, saura qu’ils n’étaient que le prélude de la guerre d’extermination dirigée contre l’Amérique par l’Angleterre.

Jamais calamité ne produisit une affliction plus générale. Tout le Kentucky était littéralement en deuil ; car, ainsi que nous l’avons dit, la plupart des malheureux qui furent torturés et massacrés appartenaient aux plus respectables familles de cet état ; et ils avaient un grand nombre de parents et d’amis dont la douleur peut être plutôt imaginée que dépeinte.

Cependant il serait injuste de comprendre tous les officiers anglais dans une réprobation