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avec une centaine d’hommes pour secourir la garde avancée ; mais ils partagèrent son sort, et le général lui-même fut fait prisonnier. Malgré ce triste événement, les Américains qui étaient dans l’enceinte palissadée se défendirent avec le plus grand courage ; trois fois ils repoussèrent l’assaut qui leur fut livré par le 4e régiment britannique ; et malgré la disproportion énorme des troupes qui les entouraient, à onze heures du matin l’ennemi n’avait encore obtenu aucun avantage sur eux ; et par leur feu bien dirigé ils avaient au contraire fait le plus grand ravage dans ses rangs.

L’ennemi, voyant que la victoire qu’il remporterait sur de si braves gens serait chèrement achetée, voulut les faire capituler : en conséquence le général Proctor menaça le général Winchester, dans le cas où les Américains ne se rendraient pas de suite, de les abandonner à la fureur des Indiens, et de faire en outre bruler toutes les maisons de Frenchtown. Winchester fit connaître, par un parlementaire, cette menace aux gens que naguère il commandait, et en même temps il leur annonçait que pour sauver ceux d’entr’eux qui avaient échappé aux dangers d’un combat si