important. Au mois de décembre, l’Angleterre les déclara en état de blocus. Ce blocus était purement nominal, comme celui dont toutes les côtes de France avaient été frappées. Les États-Unis avaient autant le droit de mettre en état de blocus tous les ports anglais et d’interdire ainsi aux neutres d’y commercer ; mais ils ne voulurent point imiter ce scandaleux exemple, et consacrer eux-mêmes une violation si manifeste du droit des gens. Au surplus, pendant tout l’hiver de 1812 à 1813, ce blocus ne produisit aucun effet ; l’Angleterre avait toute son attention prise par les grands événements qui se passaient en Europe, et ses vaisseaux, employés à protéger son commerce contre nos corsaires, n’eurent pas le loisir de venir molester nos côtes.
Mais dans le même temps, une autre partie de notre territoire était menacée d’hostilités bien propres à alarmer ses habitants. Les Indiens du Sud, non moins féroces, et peut-être plus audacieux que ceux du Nord, semblaient aussi se disposer à prendre parti contre nous, malgré les bienfaits dont nous les avions toujours comblés. En effet, ceux des Creeks qui habitaient sur notre territoire avaient continuellement été protégés par nos armes contre