Page:HM BrackenridgeHist. guerre USA angleterre V1,1820.djvu/156

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

particulières de courage que plusieurs de nos citoyens, tant soldats que miliciens, ne cessèrent de donner chaque fois qu’ils se trouvèrent en présence de l’ennemi.

Tandis que les événements que nous venons de décrire se passaient à l’armée du centre, celle du nord se formait peu-à-peu sur les rives du Saint-Laurent. Au moment où la guerre fut déclarée, nous n’avions que quelques soldats dans cette partie ; et comme il fallut un long espace de temps pour lever des milices, enrôler des troupes régulières et les faire marcher de ce côté, il ne s’y passa rien de remarquable pendant l’été et le commencement de l’automne. D’ailleurs on avait poussé avec moins d’activité l’organisation de cette armée, parce qu’on espérait que les provinces du Haut-Canada deviendraient aisément la conquête des armées du nord-ouest et du centre, et que ces deux armées pourraient ensuite, vers la fin de l’automne, se réunir à celle du nord, pour toutes ensemble transporter le théâtre de la guerre vers Montréal. Mais la reddition déplorable et inattendue du général Hull dérangea tous les plans et produisit un changement total dans la situation de nos affaires ; de sorte que l’armée du nord resta, comme nous